Le Transhumanisme
Le transhumanisme (souvent noté H+) est un courant de pensée apparu au milieu du 20ème siècle et visant à
l'amélioration par la science et la technique du genre humain. Ainsi, "la
mort de la mort" est un transhumanisme.
Le terme de transhumanisme
est composé d'un préfixe "trans", (au travers, par delà), et de la racine humanisme, courant littéraire et philosophique en vogue pendant la Renaissance
soit au 15ème et 16ème siècle. Ce dernier se caractérisait par une attention
particulière portée à l'Homme, en tant que créature vivante. Le mouvement
humaniste se dressera par ailleurs contre le trafic des indulgences réalisé par
l'Eglise Catholique et ses membres fourniront un important travail d'exégèse biblique.
Le transhumanisme
est donc un mouvement visant au dépassement de l'Homme dans sa nature même pour
l'amener à un idéal. Cela se retrouve déjà au 19ème siècle avec l'eugénisme, (litt. bien naître) de Frank
Galton visant à la modification du patrimoine génétique humain pour atteindre
un certain idéal. Le Galtonisme est également emprunt d'une certaine dictature
sociale étant donné que, pour lui, les différentes classes sociales possèdent
un patrimoine génétique adapté aux tâches incubant d'ordinaire à cette classe
sociale et transmissible de génération en génération.
Le malthusianisme de
Thomas Malthus est une forme d'eugénisme : en postulant que les besoins seront
toujours supérieurs à la production, elle oblige à restreindre la population
humaine comme en Chine par exemple.
Cependant, l'usage
même de la technique laisse supposer le manque de finitude pathologique qui
caractérise l'être humain. De plus, le transhumanisme qui passe par la
modification des structures corporelles - cerveau compris - pose la question de
l'éthique. Un transhumain sera-t-il toujours humain ? Que conserver d'humain
dans la transformation ? Les non transhumains seront-ils inférieurs ?
Un des fervents
opposants au transhumanisme est le philosophe et économiste américain Francis
Fukuyama, qui dans son livre "La fin de l'Homme" exprime son
inquiétude quant au devenir des systèmes politiques face au développement des
biotechnologies.