Réflexe myotatique et curare
D'une manière
concise, le réflexe myotatique est une contraction brève (et variable d'un
individu à l'autre) d'un muscle, déclenché par son étirement. Mettons bien au
clair qu'ici, le terme étirement est également bref. Le médecin, en frappant le
tendon d'Achille provoque l'étirement du triceps sural. Le triceps sural est un
muscla situé sur la face antérieur du mollet. Il est souvent très développé
chez les cyclistes. Le terme "triceps" vient quant à lui de la
conception du muscle, regroupé en trois faisceaux, c’est-à-dire trois portions
indistinctes de muscles se réunissant pour en former un seul. A noter toutefois
que l'on parle de chef quand on a trois portion distinctes qui se réunissent
pour former le muscle.
Les muscles
D'une manière
générale, on distingue chez l'être humain trois types de muscles : les muscles
lisses, squelettiques et cardiaque. Si il est évident que les muscles
cardiaques ne se retrouvent que dans le cœur, les muscles lisses et
squelettiques nécessitent une attention plus poussée.
Un muscle est
constitué de cellule contractiles (capable de se contracter en coulissant les
unes sur les autres, c'est comme cela que fonctionne un muscle) appelées
myocytes. A l'intérieur de chaque myocyte se trouve l'actine et la myosine, des
fibres contractiles. La disposition d'un muscle fait penser à celle des gros
câbles que l'on trouve enfouis dans le sol. Les myocytes forment la gaine
tandis que actine et myosine forme les faisceaux internes.
Finalement et comme
nous l'avons vu plus haut, il existe deux type principaux de cellules
contractiles (les myocytes). Certaines sont
lisses tandis que d'autres sont dits squelettiques. La différence vient
du contrôle du muscle.
Les muscles
squelettiques sont sous le contrôle du système nerveux volontaire et répondent
à des influx nerveux conscients (marcher, saisir un objet). Les muscles lisses
sont quant à eux sous le contrôle du système nerveux autonome (muscle de
l'estomac, de la vessie).
Le contrôle des muscles
D'une manière
sommaire, un muscle est relié à un neurone au niveau de la plaque motrice ou
jonction neurosynaptique. L'axone du neurone transporte un courant électrique
appelé potentiel d'action. Plus la fréquence de ce courant électrique est
importante et plus la contraction du muscle sera importante.
La commande
consciente d'un muscle provient du système nerveux central, transite par les
nerfs efférents (par opposition aux nerfs afférents qui transmettent un signal
sensitif jusqu'au système nerveux central).
Le réflexe Myotatique
Après avoir défini
l'environnement et les principaux composants, intéressons-nous au réflexe
myotatique précisément. Comme nous l'avons vu plus haut, il s'agit d'un
réflexe, déclenché par un choc. Le stimulus (choc) contre le muscle provoque un
bref étirement du muscle. Cette variation de son état est captée par les
dendrites d'un neurone sensitif qui sont ancrées dans le muscle puis convertie
en message nerveux (afflux électrique) et remonte dans le centre nerveux situé
dans la moelle épinière.
Le message nerveux
afférent est constitué de brefs pics (de l'ordre de la milliseconde) que l'on
appelles potentiel d'action (mesuré en Millivolt). Le message se transmet
rapidement puisqu'il voyage à environ 100 m/s.
Après avoir été
traitée, l'information portée par le potentiel d'action repart dans le neurone
moteur, dit neurone efférent. Arrivé au synapse, le message est converti en
potentiel chimique, engendrant la libération d'un neuromédiateur,
l'acétylcholine. La libération d'une certaine concentration de neuromédiateur
par les vésicules dans la fente synaptique (processus appelé l'exocytose) sera
conditionnée par la fréquence du potentiel d'action.
C'est ainsi que les
médicaments dits "myorelaxants" sont des antagonistes de
l'acétylcholine. Ils se fixent sur les récepteurs sans générer de réflexe
musculaire (donc de potentiel d'action). Le plus célèbre des myorelaxant est le
curare, utilisé par les indiens d'Amérique pour chasser. La proie touchée par
une flèche enduite de curare meurt asphyxiée à cause de la paralysie
musculaire. A l'inverse, les agonistes de l'acétylcholine vont augmenter la
durée de vie du neurotransmetteur dans
la fente synaptique.